
le cinéma de françois
En regard des événements internationaux, j'ai décidé de faire une critique rétro d'un film célébrant la résistance française à savoir l'immortel « Casablanca »
Résumé :
1942. Rick Blaine est gérant de night club dans la ville de Casablanca, occupée par les forces de Vichy. Lorsque son ancien amour débarque avec son nouveau mari, le chef de la résistance française, Rick doit décider de l'aider ou de le dénoncer aux forces de l'ordre commandée par l'ambigu capitaine Renault, ou aux nazis pour pouvoir s'enfuir avec sa dulcinée.
Mon avis :
Datant de l'année 1942, « Casablanca » est un classique du film noir américain qui mérite sa réputation de film exceptionnel. Bien plus qu'une simple histoire d'amour (il est souvent présenté comme cela), il s'agit en fait d'un formidable récit sur la survie en milieu hostile, le patriotisme et le conflit intérieur d'un homme, devant choisir entre l'égoïsme et l'altruisme. Autre caractéristique intéressante, le film est centré sur l'Europe et en particulier sur la France et l'Allemagne, et, délicieuse surprise, les européens sont représentés sans aucuns clichés si souvent présents dans les films américains. Les personnages sont tour à tour charismatiques, ambigus et attrayants (même les plus mauvais) et se définissent tous par leur patriotisme très développé. A propos de patriotisme, la scène la plus marquante du film est une marseillaise reprise en coeur par les clients d'un café (y compris les collaborateurs), finissant par étouffer le chant du 3eme Reich entamé par les occupants nazis. Cette scène magistrale reste toujours d'actualité comme référence à l'union contre le fanatisme et le terrorisme sous toutes ses formes. Le film a d'ailleurs très bien vieilli et semble intemporel contrairement à certains de ses grands classiques contemporains.
Au niveau du scénario, c'est du solide et du fluide. L'histoire d'amour évite de tomber dans la mièvrerie et permet de nourrir subtilement les tourments internes du héros. Le suspense est bien présent et le film n'est pas trop long. La fin est un modèle d’ambiguïté et de réservoir à répliques cultes dont je laisse la surprise pour ceux qui n'ont pas vu ce film.
Au niveau technique, le film a également bien vieilli grâce à une photo en noir et blanc somptueuse et des mouvements de caméra élégants. Les décors (même si on sent parfois un peu le studio, époque oblige) et costumes sont sobres et bien dans le ton du film et la musique accompagne bien les images. En ce qui concerne les acteurs et actrices, que dire ? Que des pointures de l'époque et des monstres sacrés : Humphrey Bogart est un monstre de charisme, Ingrid Bergman joue la femme enfant séduisante à la perfection sans tomber dans le syndrome potiche et Claude Rains vole la vedette à tout le monde avec une composition époustouflante de gendarme français collaborateur mais pas tant que ça finalement. Tous les autres rôles sont parfaits du plus important au plus insignifiant.
En conclusion, « Casablanca » n'a pas volé sa réputation de deuxième meilleur film américain de tous les temps : il s'agit d'un film magique, touché par la grâce et qui mérite une vision rien que pour la force de son esprit de résistance.
Les plus :
- Scénario solide
- Excellente réalisation technique
- Les acteurs et actrices, tous grandioses
- Un modèle de réflexion sur la résistance et l'esprit de liberté
- Des Européens représentés sans clichés
- L'histoire d'amour, sans guimauve et pas encombrante
Les moins :
- Rien
Ma note :
4/4
