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En route pour les Etats-Unis et ses néons, ses déserts et ses drones de combat avec « Good Kill » !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Résumé :

 

Un ancien pilote d'avion militaire devient pilote de drones dans une base militaire à Las Vegas. S'adaptant mal à son nouveau job, il commence à remettre en question la tactique militaire d'envoi de drones sur les ennemis. Cette prise de conscience s'accompagne de difficultés dans sa vie de famille.

 

Mon avis :

 

Quelle déception ! Moi qui ai un faible pour Andrew Niccol (« Gattaca, « Lord of War ») je m'attendais à un grand film sur la responsabilité des dégâts collatéraux en temps de guerre, à un pamphlet sur la politique militaire américaine et à une critique féroce sur la déshumanisation des soldats mais il n'en est rien ! A la place on a droit à un scénario répétitif : le soldat se sent mal après une journée de travail, rentre chez lui, fait part de son malaise à sa femme qui ne le comprend pas et n'arrive pas à dormir. Ce que je viens de décrire est répété à de nombreuses reprises dans le film et souvent avec les mêmes phrases, régurgitées ad nauséam. Si les enjeux du trouble du héros étaient percutants cela pourrait passer mais non, ici tout est à peine esquissé on se croirait dans un remake de « rambo » ou de la série « Homeland » avec son soldat incapable de s'habituer à la vie civile. Le réalisateur est passé à côté d'une occasion en or de s'infiltrer dans la psyché de ces hommes brisés mais malheureusement il préfère débiter des lieux communs déjà vus 100 fois ailleurs. Et comme je l'ai écrit, le film est répétitif, on finit par vite trouver le temps long et s'ennuyer.

 

A part notre héros, les autres personnages du film sont inexistants, la faute à une caractérisation absente . Ils sont réduits à des ombres désincarnées, ce qui est dommage car les interactions entre les différents pilotes de drones dont certains adorent leur job aurait pu être passionnantes mais cela reste trop superficiel que pour intéresser. Il n'y a d'ailleurs aucune remise en cause réelle de la politique militaire des USA dans le film, tout est justifié dans leur logique post 11 septembre et au nom des raisons d'état. Dommage là aussi car il aurait été intéressant d'avoir un point de vue moins manichéen. D'ailleurs à propos de manichéisme, la caractérisation des ennemis est gratinée aussi : ils sont caricaturaux au dernier degré et vraiment très très méchants (souligné par un jeu d'acteur à l'avenant fait de grimaces et de roulades d'yeux dignes d'un dessin animé) ce qui annule donc toute ambiguïté quand aux actes des pilotes de drones.

 

Heureusement, la réalisation d'Andrew Niccol se révèle de très bonne facture : les cadres sont bien composés, la tension s'installe dans les scènes de pilotage des drones (les scènes réussies du film) et la technique est globalement irréprochable. Dommage que le fond ne soit pas à la hauteur de la forme ! Les acteurs, eux, sont moyens : Ethan Hawke n'est pas mauvais en héros traumatisé mais les vedettes féminines passent hélas leur temps à faire la moue durant tout le film.

 

En gros, « Good Kill » est une déception pour moi à cause de son manque de profondeur et son potentiel de départ non atteint mais n'hésitez pas à faire l'expérience si le coeur vous en dit vous le trouverez peut être plus à votre goût que moi.

 

Les plus :

 

- Bonne réalisation et technique

 

- Ethan Hawke pas mauvais

 

Les moins :

 

- Profondeur psychologique absente

 

- Répétitif

 

- Trop long

 

- Personnages secondaires pas bien caractérisés

 

- Méchants caricaturaux

 

- Justification idéologique de la guerre un peu vaseuse

 

Ma note :

 

1,5/4

 

 

 

 

 

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