
le cinéma de françois
Voici une critique – rattrapage sur « In the heart of the sea », film sorti il y a un peu près un an et qui m'était honteusement passé sous le nez. Maintenant que j'ai vu cette histoire de la génèse de « Moby Dick », je peux vous faire part de mes impressions.
Histoire :
En 1850, Howard Melville, écrivain en manque d'inspiration, rend visite à Thomas Nickerson, dernier survivant de l' « Essex », un baleinier qui a coulé en 1820 lors d'une chasse à la baleine qui a tourné au désastre. Melville convainc le vieil homme de lui raconter son histoire afin d'en écrire un livre. Le récit nous emmène alors en 1820 lors du dernier voyage de l'Essex, ou Nickelson et ses compagnons vont se retrouver face à la force de la toute puissante nature.
Mon avis :
Je n'aimais pas trop Ron Howard comme réalisateur, je trouvais ses films trop académiques et sans âmes, mais, en deux films (« Rush » et « In the Heart of the sea »), il a réussi à me faire changer d'opinion car il nous livre maintenant des films toujours un peu académiques mais passionnants, assez intelligents et bénéficiant d'une production technique irréprochable.
La structure narrative en flashback n'alourdit pas le propos et permet de montrer les conséquences d'un naufrage particulièrement éprouvant sur le dernier survivant. Certes on n'est pas ici dans une réflexion profonde sur les actes et leurs portées mais il y a quand même deux trois pistes de réflexion lancées comme la supériorité de la nature sur l'homme, le népotisme criant des grandes industries et la propension à étouffer la vérité pour faire continuer le commerce. Ce n'est pas d'une originalité folle mais c'est efficace et bienvenu. Pour le reste, le film est un plus un film de survie qu'une chasse à la baleine blanche comme le suggère le début du scenario : la première partie met en place l'univers et le quotidien sur un baleinier (tempêtes, chasse à la baleine et rivalité entre le capitaine pistonné et son second), survient ensuite la partie sur la vengeance de la grande baleine blanche, véritable thriller impressionnant et justifiant complètement les actions de la baleine qui ne fait que protéger ses semblable et remet ces humains s arrogants à leur place. Un sacré morceau de bravoure visuellement qui doit être encore plus saisissant sur un grand écran. La dernière partie, la plus longue (le naufrage intervenant à peu près au milieu du film) se concentre sur la survie, les relations entre les personnages et les conflits entre morale et nécessité. Plusieurs ambiances donc pour ce film qui passe d'une traite malgré une durée assez longue.
Du côté technique, c'est un sans faute : les effets spéciaux en CGI sont bluffants (les baleines semblent réelles), les scènes mouvementées sont lisibles, la reconstitution d'époque est sobre et crédible et la photographie assez belle. Ron Howard est vraiment un artisan habile et si ses films manquent parfois de personnalité, ils sont toujours irréprochables techniquement.
Les acteurs sont tous très bon, en particulier Chris Hemsworth dans le rôle du second du capitaine, plus expérimenté que ce dernier mais restant deuxième car étant d'origine paysanne. Il est en train de se sortir des rôles de super héros et c'est chouette pour lui. Le reste de la distribution est composées d'acteurs solides et de têtes connues telles Cillian Murphy, Brendan Gleeson et tom Holland, qui offrent tous des compétences solides.
En conclusion, voici un film intéressant, passionnant et bien réalisé qui n'oublie pas de distiller certains réflexions intéressantes. J'ai pris beaucoup de plaisir à rattraper ce « In the heart of the ocean », qui, malgré un léger manque d'identité et un certain académisme s'impose comme un excellent divertissement !
Les plus :
- Passionnant
- Pas de longueurs
- Casting solide
- Partie technique irréprochable
- Aucune longueur
- Certaines scènes bien impressionnantes
- une peu de profondeur dans les thèmes abordés
Les moins :
- Académique
- Manque d'identité, un peu générique.
Ma note :
3/4
