
le cinéma de françois
(Critique) Pride
Pour cette nouvelle critique, remontons le temps jusque dans ces chères années 80 si typiques, Et Découvrons-y la rencontre explosive entre des mineurs de fond écossais et une amicale gay. Voici mon avis sur « Pride » !
L'histoire :
L’Angleterre des années 80 . Le tatcherisme règne en maître et la situation des mineurs est vraiment moribonde : un tas de charbonnages ferment pour cause de non-rentabilité. Une communauté de mineurs va alors avoir la surprise de sa vie : une amicale gay et lesbienne a procédé à une récolte de fond pour les aider et ils débarquent dans leur petit village pour leur remettre l'argent en mains propres ! Autant dire que la cohabitation entre les mineurs très conservateurs et les gays s'annonce difficile.
Mon avis :
Cela faisait longtemps que je n'avais pas été aussi enthousiasmé devant une comédie sociale anglaise. Et je ne semblais pas être le seul tant les autres spectateurs de la salle étaient réceptifs au film. « Pride » fait donc mouche et il semble que le succès ne s'estompe pas. En voyant le film, il n'est pas difficile de comprendre pourquoi : le film est extrêmement fédérateur car il est animé d'une bonne humeur constante sans pour autant oublier son background social assez sérieux. La pilule passe donc très bien car on évite ici toutes les envolées trop dramatiques ou grandiloquentes qui peuvent avoir alourdir ce type de cinéma. Dans « Pride » c'est l'optimisme qui prime même si la réalité n'est pas rose. « Pride » est également assez classique dans son déroulement : deux communautés que tout sépare mais qui vont finir par s'apprivoiser après moultes méfiances et accrochages, ce n'est pas franchement révolutionnaire comme scénario mais le traitement des personnages est quand même bien plus nuancé qu'habituellement : ici, pas de caricature lourde des gays/lesbiennes ou des mineurs réac : les personnages sonnent tous très vrais et n'existent pas uniquement en rapport avec un unique gimmick répété à tout va : on sent que le scénariste et les réalisateurs aiment leurs personnages et que les interactions entre les deux groupes sont approchées avec une très grande tendresse pour tous, peu importe de quel bord les personnages se situent. Difficile d'en dire plus sans gâcher le plaisir si vous ne l'avez pas vu mais sachez donc que le concept est déjà vu mais que son traitement mérite le détour, les dialogues et les situations étant de haute volée.
Au niveau acteurs, on a droit à la crème du cinéma anglais : Bill Nighy (hilarant en leader de communauté coincé et avec des principes démodés), Imelda Stauton (épatante en femme ravie de découvrir que les hommes peuvent être sensibles) et surtout Dominic West, carrément irrésistible dans les rôle d'un gay péroxydé qui va faire tourner la tête à toute la communauté de mineurs. Tout les autres acteurs sont eux aussi excellents même les plus petits rôles sont parfaits.
Au niveau technique, il n'y a rien de spécial à dire : c'est du bon boulot, rien de renversant mais ce n'est pas le plus important dans ce genre de film.
En conclusion, si vous voulez une bouffée de chaleur humaine dans cette période hivernale, n'hésitez plus courez voir « Pride » !
Les Plus :
- Un film euphorisant sans oublier son contexte social
- Casting de haute volée
- Pas de personnages caricaturaux
- Dialogues et situations soignées
Les moins :
- Contexte et déroulement assez classiques
- Aspect technique quelconque
Ma note :
4/4
