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Les réalisateurs peuvent parfois aller très loins pour obtenir un film de grande qualité ou des prestations exceptionnelles de leurs acteurs. Certains en deviennent même dictateurs, tyranniques et manipulateurs. Voici quelques anecdotyes sur les réalisateurs les plus impitoyables d'Hollywood. Elles proviennent d'un livre sur le nouvel Hollywood écrit par Peter Biskind. Si vous avez aimé ces anecdotes et petites histoires, penchez-vous sur le livre, c'est une passionnante narration sur le cinéma américain.

 

- William Friedkin, lors du tournage du film aujourd'hui culte "l'exorciste", a passé son temps à traumatiser les acteurs : pas convaincu par certaines performances, il s'amusait à surprendre les acteurs en tirant des balles à blanc dans leurs dos afin qu'il aient l'air terrifiés lors des scènes angoissantes.

Il a également blessé à vie l'actrice Ellen Burstyn : lors d'une scène, l'actrice était harnachée et devait voltiger dans une pièce afin de créer un effet spécial. Friedkin a demandé au responsable du harnais de projeter l'actrice "le plus fort possible et dans tous les sens" car il trouvait les mouvement "trop mous" jusque là. Résultat, l'actrice s'est fracassé le dos contre un mur et en a gardé des séquelles à vie! Ceci dit, Friedkin a du être satisfait puisqu'il a décidé de garder le cri de douleur (réel) de l'actrice dans le montage final du film! La grande classe!*

 

- Françis Ford Coppola a eu du mal sur le tournage d''apocalypse now" : Incapable de gérer l'énorme équipe, les excès de ses acteurs et les problèmes de scénario, il a décidé de devenir un tyran, ce qui lui a valu le surnom de "Napoléon" de la part des gens travaillant sur le film. "Napoléon" a passé le tournage enfermé dans sa luxueuse caravane et quand il daignait en sortir c'était pour tourmenter psychologiquement son acteur principal Martin Sheen : Il le harcelait d'injures et ressortait toutes les blessures d'enfance du pauvre acteur devant toute l'équipe, soi disant pour que Sheen se sente "dans le personnage". Sheen a fini par faire une crise cardiaque et a du être rapatrié d'urgence aux Etats-Unis. Coppola, inquiet pour le financement de son film si la nouvelle de la crise cardiaque de son acteur principal se propageait, a menacé toutes les personnes travaillant sur le film et leur a interdit de révéler des informations sur l'etat de santé de Sheen en ces termes : "Rien à foutre si il meurt personne ne doit rien savoir!". Pour finir, tout s'est bien terminé puisque l'acteur s'est très vite remis de ses ennuis de santé et a pu finir le tournage du film.*

 

 

- Roman Polanski et Fayne Dunaway se sont fréquemment accrochés sur le tournage de "Chinatown": Polanski ne portait pas Fayne Dunaway dans son coeur et prenait un malin palisir à lui faire recommencer ses scènes un nombre incalculable de fois. l'anecdote la plus célèbre est la suivante : lors d'une scène en voiture, Dunaway demande à Polanski la permission d'aller satisfaire un besoin naturel. Celui-ci lui rétorque de ne pas bouger de la voiture jusqu'a ce que la scène soit satisfaisante. Après que la scène soit finalement terminée, Dunaway s'approche du réalisateur et lui envoie le contenu d'un goblet à la figure. Ce goblet contenait de l'urine! Polanski et Dunaway n'ont jamais retravaillé ensemble par la suite et cela peut se comprendre.*

 

 

*Peter Biskind, "Le nouvel Hollywood", edition cherche midi, 2002.

 

 

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