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Plongeons dans le monde impitoyable des cartels mexicains avec « Sicario » le dernier film de l'excellent réalisateur quebecois Denis Villeneuve.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Résumé :

 

Kate Macy est un agent du FBI spécialisée dans les résolutions de prises d'otage. Après une mission de sauvetage d'otages particulièrement catastrophique, Kate accepte de rejoindre l'équipe de Matt, charismatique chef d'équipe qui entend bien provoquer la chute du cartel responsable de la prise d'otages sanglante en les attaquant directement au Mexique. Très vite, l'idéalisme et l'innocence de Kate vont être mis à rude épreuve face aux méthodes brutales de Matt et de son mystérieux bras droit, Alejandro.

 

Mon avis :

 

Denis Villeneuve frappe fort avec « Sicario », véritable mélange de film d'action et de film d'horreur. Le métrage met le spectateur dans un état de tension dès la scène d'introduction et ne lui offre pratiquement aucun répit. Tout semble pouvoir arriver dans ce film au réalisme extrême qui n'hésite pas à plonger dans la noirceur la plus profonde : ici, aucune dureté n'est épargnée, les cadavres sont exposés, la violence est sèche et non esthétisée et les « héros » ne sont finalement que des êtres humains, roublards et pour qui la fin justifie les moyens. Ce réalisme poussé est la grande force du scénario, simple en apparence mais qui s'avère plus retors dans sa caractérisation des personnages au fur et à mesure que le film avance : les masques tombent, les sous-entendus abondent et le spectateur ne peut que constater la dureté du monde que « Sicario » représente. Le seul reproche que je peux faire au scénario et d'ajouter deux ou trois scènes superflues et redondantes qui appuient un peu trop sur le destin d'un personnage secondaire. Malgré ce bémol, le film garde un rythme et une tension tout le long et ne souffre aucunement de longueurs.

 

Au niveau technique, Denis Villeneuve confirme qu'il est un réalisateur de très haut niveau : il nous offre de superbes plans-séquences, un 180 degrés à couper le souffle et arrive à jouer avec le spectateur comme un marionnettiste à coup de plans à la première personne et de mouvements de caméras qui indiquent que le danger se trouve partout, provoquant une véritable paranoïa chez le spectateur.

L'image est également d'une beauté incroyable, la présence de Roger Deakins (sans doute le meilleur directeur photo en activité) n'est sans doute pas pour rien dans ces incroyables saturations et ses plans de nuit d'une beauté renversante. Le montage sonore est également aux petits oignons, avec une musique angoissante à souhait et un environnement sonore tendu comme une corde à linge . Le volume est cependant trop élevé dans la scène d'introduction heureusement qu'ils diminue après car sinon mes oreilles auraient vraiment souffert !

 

Au niveau des acteurs et actrices, Emily Blunt est parfaite dans le rôle de Kate, idéaliste fragile dont le monde se décompose : l'actrice offre une bonne profondeur psychologique à son personnage et est ses actions sont crédibles. Josh Brolin est très solide dans le rôle de Matt, personnage ambigu et charismatique, véritable mâle alpha prenant son pied à provoquer l'ennemi et Benicio Del Toro retrouve enfin un un grand rôle avec son personnage inquiétant et trouble à souhait.

 

En résumé, si vous cherchez un film saisissant sur le monde des cartels et de l'espionnage américain qui vous clouera à votre siège tout en vous offrant des plans et images magnifiques, n'hésitez plus « Sicario » est fait pour vous !

 

Les plus :

 

- Techniquement époustouflant

 

- La photo de très grande beauté

 

- La musique et l'environnement sonore

 

- Le suspense permanent

 

- Les prestations des acteurs et actrices

 

- Un film qui interroge sur l'horreur humaine de façon intelligente

 

Les moins :

 

- Quelques scènes en trop

 

- Mixage sonore trop fort dans la scène d'introduction

 

Ma note :

 

3/4

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