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(Critique) Gemma Bovery

 

Marre des films citadins? Envie d'une envolée bucolique dans les espaces verts de la Normandie? Plongez-vous avec moi dans "Gemma Bovery", film garanti 100% sans addictifs non naturels.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Résumé :

 

Martin Joubert est un ancien bobo parisien ayant repris la boulangerie familiale dans un petit village de Normandie depuis à peu près 15 ans. Très érudit et passionné de lecture, il idolâtre notamment Gustave Flaubert et son chef-d'oeuvre "Madame Bovary". Son existence tranquille est interrompue lorsque de nouveaux voisins, un jeune couple d'anglais, débarquent. Martin apprend avec stupéfaction que le  nom de la jeune femme anglaise est Gemma Bovery. Pour lui pas de doute, elle est la version réelle de l’héroïne de Flaubert. Martin va alors s'improviser à la fois acteur et spectateur de la vie de cette jeune fille qui lui rappelle tant son personnage de papier préféré.

 

Mon avis : 

 

Ouille ouille! Je reconnais que les diverses bandes annonces et previews m'avaient bien mis en bouche pour ce film et je dois avouer que la déception fut assez forte. Je m'attendais à un film pétillant, avec de l'esprit et des péripéties comiques et j'ai vu un film plat, pas très drôle et remplis de caricatures. Voyons cela dans un peu plus dans le détail :

 

- Niveau platitude, le film n'a pas vraiment de caractère (on dirait un téléfilm) et présente des scènes qui sont vraiment trop longues en plus d'être répétitives. C'est assez insupportable en début de film mais heureusement cela se calme un peu en deuxième partie du long métrage. Ceci dit cela n'en devient pas subitement très passionnant, c'est juste un petit peu plus agréable à suivre. Le scénario n'est pas extraordinaire et ne révèle pas beaucoup de surprises à part, je l'avoue, un petite surprise dans assez appréciable dans le dernier quart d'heure. Sinon, on voit les situation arriver à des kilomètres et la redondance des scènes fatigue assez vite. En plus de cela, certaines scènes sont amenées mais n'apportent aucun développement par la suite donc on peut se demander pourquoi les présenter si c'est pour les évacuer par après. La prestation de l'héroïne éponyme au titre du film est également une des raisons de sa platitude. Malgré sa grande beauté, Gemma Arteton traverse le film avec une seule expression sur le visage et est insupportablement niaise. Dommage car les autres acteurs s'en tirent généralement bien mieux.

 

- Le film n'est hélas pas très drôle. Attention ici je n'écris bien entendu que par rapport à mon ressenti donc il est fort possible que ce soit un genre d'humour qui ne me plaise pas et qu'il puisse plaire à d'autres personnes. Personnellement, les gags à base de mauvaise prononciation d'une langue étrangère, cela ne me fait pas trop rire. Pareil pour les quiproquos assez lourdingues et soulignés à grand renfort de cris hystériques. Il est dommage que les dialogues humoristiques soient si pauvres je m'attendais à mieux que "This is Calva" "-It's very strong!" "-Well this is Calva" surtout avec Lucchini dans un des rôles principaux.

 

- Niveau caricatures, ce film fait assez fort, tout y passe ou presque : les bourgeois "bobos" superficiels, l'adolescent beta, la châtelaine du coin forcément coincée et snob, etc etc... Les acteurs font du mieux qu'ils peuvent avec des personnages uniquement définis par des caractéristiques caricaturales. Encore une fois , il est possible que ce soit voulu mais cela n'a pas fonctionné sur moi, certains spectateurs y trouveront sûrement leur compte.

Pour terminer , j'indiquerai quand même que tout n'est pas mauvais : les acteurs (excepté Arteton comme écrit plus haut) se débrouillent assez bien avec mention spéciale pour Fabrice Lucchini et Jason Felmyng, tout simplements parfaits. Le scénario réserve aussi un joli retournement ironique à la fin. Malheureusement, hormis cela c'est l’encéphalogramme plat. A noter que le film est inspiré d'une BD de la même auteur que "Tamara Drewe". "Gemma Bovery" et "Tamara Drewe" présentent d'ailleurs plusieurs similitudes mais en terme d'adaptation de l'auteur au cinéma, "Tamara Drewe" s'en sort beaucoup mieux que le film chroniqué aujourd'hui.

 

Les plus : 

 

- Prestation des acteurs globalement convaincante

 

- Une chouette trouvaille scénaristique à la fin

 

Les moins :

 

- Gemma Arteton pas convaincante

 

- Film plat et long

 

- Pas très drôle

 

- Des clichés et caricatures en pagaille

 

- Situations et scénes répétitives.

 

Ma note : 

 

1,5/4