
le cinéma de françois
Ouvrons le bal avec le film indépendant "The Rover". Je vais ici analyser le contexte du film ainsi que les motivations et la personnalité du héros.
a) Le contexte du film :
Le film prend place en Australie. Mais pas l'Australie que nous connaissons, une Australie dévastée, à la limite de l'ambiance apocalyptique. Comment ce pays en est-il arrivé là? Le film ne donne pas d'explication précise, il renseigne juste une catastrophe économique et un écroulement global de la société. Il ne s'agit donc pas ici d'une catastrophe naturelle ou nucléaire. Cela donne un ton résolument moderne au film en ces temps de crise : le monde de "the rover" est dévasté à cause des hommes, du capitalisme effréné et de l'échec de l'évolution de la société. a l'écran, cela donne un paysage sale, poussiéreux, totalement délabré et désertique. Un environnement de désert en quelque sorte. Le film se rapproche d'ailleurs fort d'un western classique dans certains de ses aspects : décors sablonneux, héros mutique et vengeur, scénario de base simple et univers sans foi ni loi : la société collective s'étant écroulée, seul l'individualité compte dans "the rover".
b) Le héros et ses motivations :
Le héros est loin d'être noble, il se fiche du monde entier, seul compte pour lui sa quête : récupérer sa possession, sa voiture de marque Rover, peu importe le reste. Il n'agit pas par pulsion ou par caprice mais par détermination. Il ne semble d'ailleurs pas triste d'avoir perdu sa voiture, ni énervé, juste contrarié car cette voiture (et ce qu'elle contient) est la seule chose qui est à lui, lui cet homme qui a tout perdu. Dans un sens il représente une ombre du passé, un homme qui s'attache encore à ce qu'il possède là ou les autres personnages du film se fichent royalement de ce qu'ils ont et n'hésitent pas à voler et s'approprier des choses qui ne sont pas à eux. Il est à noter que si le héros n'a aucun regard pour la vie humaine, il rechigne à voler : la propriété semble s'être une valeur importante pour lui. Certes il y a une scène ou le héros essaye d'acheter un pistolet à un nain de cirque. Il lui propose un deal à base de troc mais le nain ne veut rien entendre et veut du cash. Le héros décide alors abruptement de le tuer et de s'approprier l'arme. Il n'a donc aucun regard pour les êtres humains puisqu'il tue froidement le nain mais non sans avoir essayé de négocier avec ce qui prouve qu'il ne voulait pas le voler au départ sinon il l'aurait tué directement, il l'a tué parce qu'il perdait du temps et parce que l'autre ne voulait pas entendre raison.
Le héros n'aura pas la même attitude à l'égard de ses voleurs de voiture : il aurait pu partir sans rien leur faire puisqu'il récupère sa voiture en dehors de leur repère, mais il décide malgré tout d'entrer dans le repère et finit par tous les massacrer froidement. Les voleurs sont donc irrémédiablement punis, le héros est jusqu'au boutiste dans sac logique de vengeance. Seulement sa vengeance est sans conteste aveugle puisqu'elle tue bon nombre d'innocents durant le film, y compris son seul allié. Le héros est donc un homme que le contexte à transformé en machine impitoyable et nihiliste, la seule chose lui donnant un semblant d'humanité étant son attachement à son chien. Si vous avez vu le film vous savez pourquoi il veut retrouver sa voiture et la scène ou il regarde les chiens enfermés avec la larme à l'œil prendre une autre signification à la fin du film.
V
oila pour la première analyse! Si vous voulez en débattre dans les commentaires n'hésitez pas! J'espère que cela vous aura intéressé, et, si vous ne l'avez pas vu, vous incitera à découvrir ce film!
