
le cinéma de françois
Fêtons la sortie de "the world's end" en dvd/blu-ray avec une critique du dernier opus de mes deux trublions anglais préférés, Simon Pegg et Nick Frost!
Histoire :
5 quadragénaires, sous l'impulsion de leur "leader", l'insupportable et immature Gary King, décident de retourner dans la ville de leur enfance pour terminer un "Pub Crawling" déjà tenté sans succès lorsqu'ils étaient adolescents. Arriveront-ils cette fois-ci à finir le parcours comportant 12 pubs (le dernier étant le "world's end")? Au fur et à mesure de leur parcours, Gary et ses collègues réalisent qu'il se trame quelque chose d'étrange dans la ville.
Mon avis :
Pour leur troisième et dernier volet d'une trilogie jouée et écrite par eux, Simon Pegg et Nick Frost ne changent pas vraiment une formule qui avait bien fonctionné dans les deux premiers volets, à savoir : situations délirantes, humour potache, références axées geek, le tout sous la caméra ultra-dynamique d'Edgar Wright. Si l'on est donc un terrain connu, on note toutefois des différences subtiles : le ton est un peu plus profond vers la fin et Nick Frost et Simon Pegg ont échangé leurs rôles : le premier devient le sage premier degré tandis que le second devient l'immature maladroit, changeant ainsi la dynamique familière vu dans les deux autres volets de la trilogie.
Le scénario s'inspire largement de films d'invasions extraterrestres (plus mécaniques que biologiques dans ce cas-ci) en y ajoutant une bonne dose de second degré pendant les 2/3 du film. Seulement les 2/3? oui, car le bas blesse sur la fin : la légèreté et les situations comiques disparaissent au profit d'un premier degré et d'une tentative de réflexion sur le temps qui passe totalement malvenue et interminable. L'initiative est certes louable, essayer de mélanger humour potache et réflexion, comme pour montrer que l'on vieillit et donc que l'on s'assagit un peu, mais cela ne fonctionne pas à l'écran, ce n'est clairement pas le point fort de nos auteurs ni du réalisateur.
En parlant de la réalisation, elle est de haute volée : Edgar Wright s'en tire à merveille, nous livrant des séquences de bagarres toujours lisibles et très bien chorégraphiées. Lors des moments plus posés, son sens du découpage et du cadrage offre un dynamisme bienvenu au film (c'est un peu sa marque de fabrique d'ailleurs). Le film est un sans faute niveau réalisation et technique et il arrive à rivaliser avec certains gros films américains sans en avoir le budget. Chapeau!
Côté acteurs, c'est du très bon : Pegg et Frost sont très bons malgré des rôles différents de leurs habitudes, comme décrit plus haut. Pegg est excellent en infantile narcissique et manipulateur particulièrement insupportable et Frost très bon en homme droit et sérieux prêt à exploser à tout moment face aux facéties de son camarade. Autour d'eux, on retrouve pas mal de têtes assez connues du cinéma british qui font tous un très boulot et nous font vraiment croire aux liens qui unissent ces amis. La touche féminine est apportée par Rosamund Pyke, actrice anglaise vue dans un James Bond, qui apporte un peu de charme bienvenu dans cette histoire d'hommes.
En gros, j'ai été bien content de retrouver mes trublions anglais préférés et malgré un petit goût de déception, cette virée au pub reste des plus recommandable!
Les plus :
-Casting très solide
-Réalisation excellente, technique impeccable
-Second degré hilarant
-Parfum Anglais inimitable
Les moins :
-Fin du film trop sérieuse, trop longue et trop bavarde.
-Il faut ne pas être allergique au duo Pegg/Frost
-Références parfois trop pointues.
Ma note :
2,5/4
